> ANARCHISME DE DROITE
On a souvent présenté Micberth comme un anarchiste de droite, sans donner à cette appellation sa signification réelle, politique et philosophique, et sans évoquer la perspective historique qu'elle implique.
L'essai de F. Richard, l'Anarchisme de droite dans la littérature contemporaine (PUF, 1988), consacré à ce mouvement de pensée, dans lequel Micberth occupe une place importante,a donné à cet égard toutes les précisions utiles. Le refus de la démocratie, la haine des « intellectuels », une révolte constitutive, un moi au-dessus de tout, l'aristocratisme et la chasse à l'absolu, qui constituent les six chapitres de son livre, apparaissent comme les éléments principaux de cette tendance politico-philosophique.
L'anarchisme de droite n'est donc pas un avatar - parmi tant d'autres -  de l'individualisme, mais tout au contraire sa forme supérieure, moralisée. Car cette révolte individuelle, au nom de principes aristocratiques, qui va jusqu'au refus de toute autorité instituée, a toujours été occultée, ignorée, voire discréditée d'office par les chantres de la culture républicaine, en raison - justement - de sa hauteur, de sa différence éclatante, de sa force libertaire, qui n'entraient pas dans le champ soigneusement balisé des travaux d'inspiration démocratiste.
Pourtant, cette attitude irréductible qui caractérise des écrivains comme Léon Bloy, Édouard Drumont, Léon Daudet, Barbey d'Aurevilly, Georges Darien, Paul Léautaud, Georges Bernanos, L.-F. Céline, Lucien Rebatet, Roger Nimier, Jacques Perret, Marcel Aymé, Pol Vandromme, Louis Pauwels et (naturellement) M.-G. M., a des racines fort anciennes dans notre littérature, en particulier chez les baroques et les libertins, autres penseurs maudits sur lesquels nos critiques littéraires se montrent généralement fort discrets.
L'aristocratisme libertaire vécu par M.-G. M. et affirmé dans ses pamphlets en fait l'un des représentants anarcho-droitistes les plus prestigieux.
Aristocratisme, Pamphlet, Rebelle, Moi (Le), Démocratie républicaine Haut de page ]

 
> ANARCHISME DE DROITE
DANS LA LITTÉRATURE CONTEMPORAINE (L')

Ouvrage de F. Richard publié aux Presses universitaires de France, en 1988, dans la collection « Littératures modernes » dirigée par M. Robert Mauzi. Ce livre, qui était initialement un doctorat en Lettres modernes soutenu avec succès à l'Université Paris-Sorbonne, fait une large place à Micberth, pamphlétaire anarcho-droitiste de grand talent, qui apparaît (par ailleurs) comme l'un des seuls représentants de l'anarchisme de droite actif aujourd'hui.
Le livre de F. Richard ne constitue pas une étude absolument exhaustive de l'anarcho-droitisme; le temps qui lui était imparti pour la réalisation de ce travail, ne lui a pas permis de fouiller dans les archives administratives et judiciaires et dans les bibliothèques provinciales, comme il l'aurait souhaité; d'autre part, il n'avait pas rencontré, avant la publication, toutes les personnalités littéraires et politiques qui auraient pu nourrir son oeuvre d'informations annexes et d'anecdotes intéressantes. Ces compléments figureront dans une prochaine édition revue et corrigée.
Cela dit, l'ouvrage en question apparaît comme la première recherche, véritablement sérieuse et étayée, sur ce mouvement de pensée qui avait été auparavant sciemment occulté ou discrédité, pour les raisons idéologiques que l'on imagine aisément.
Ajoutons que ce travail ouvre des pistes de recherche encore vierges - et ô combien passionnantes ! - sur les baroques et les libertins, qui sont les grands ancêtres des anarchistes de droite, sur le dandysme qui n'a pas été, jusqu'à aujourd'hui, suffisamment pris au sérieux, et sur l'aristocratisme qui ne constitue qu'un chapitre du livre et qui pourrait donner lieu à des développements importants, à partir de la vie et de l'oeuvre de M.-G. M.
Anarchisme de droite, Nouvelle Droite française, Aristocratisme, Aristocratie Haut de page ]

 
> ANIMAUX
Micberth a des rapports privilégiés avec les animaux. Adolescent, il vécut une véritable histoire d'amour avec une souris noire que lui avait donné un ami et qu'il avait baptisée Homère. C'était un animal à l'intelligence vive, au poil soyeux, totalement attaché à son maître, qui finit tragiquement, brûlé par le soleil, dans un pré de l'île d'Oléron. L'intensité de ces rapports ne doit pas étonner, lorsqu'on connaît l'importance que M.-G. M. attache à tous les animaux : à leur vie, à leurs mÓurs, à leur bien-être. Il les élève - il possède une famille de bas-rouges de belle race -, il les observe - chevreuils, écureuils, lapins, oiseaux qui peuplent son parc - et il les soigne : ainsi, l'une de ses chèvres, baptisée Barbara, qu'il sauva d'une mort certaine en l'opérant d'urgence, et ce fou de Bassan rencontré blessé sur une côte bretonne, qui lui entailla profondément les mains à coups de bec.
Le grand instinctif qu'est M.-G. M. est en symbiose constante avec tout ce qui vit; les animaux, sauvages ou domestiques, font réellement partie de son existence.
Nature, Vie, Amour Haut de page ]

 
> ANTIDROGUE (Comité)
Micberth créa, en 1966, le premier comité antidrogue français. A l'époque, personne ne le prit au sérieux, quand il évoqua la filière marseillaise et les dangers que le trafic de la drogue faisait courir à la jeunesse de notre pays, sinon quelques policiers sagaces directement concernés.
M-G. M. ne recula devant aucun risque pour tenter d'enrayer ce processus qui a connu, par la suite, le développement que l'on sait. Il dédaigna les menaces, par courrier et par téléphone, et les agressions contre sa personne, pour pouvoir fournir aux autorités un dossier solide et documenté. Mais les responsables - politiques en particulier - ne prirent pas conscience de l'ampleur (possible) du phénomène, et bien des intellectuels se révélèrent alors, par leur aveuglement, des complices objectifs de ces trafics.
Action, Autobusiaque, Justice, Rebelle Haut de page ]

 
> APPÉTIT
Ce terme qualifie bien une constante de l'attitude intellectuelle, morale et physique de Micberth et quiconque a partagé son existence - ne serait-ce que pendant quelques heures -l'a nécessairement remarqué : appétit des êtres et des choses qui se manifeste par une curiosité et une attention aux autres permanentes; appétit de grandeur et d'exigence qui se traduit par un mouvement, toujours perceptible, vers le plus haut degré de précision et de qualité de sa pensée; appétit sensuel en tous domaines chez ce fin gourmet, ce grand connaisseur de la femme, ce vivant jubilant, pour qui chaque instant est une fête du corps et de l'esprit.
Vie, Femmes, Sensualité, Épicurisme, Boulimie Haut de page ]

 
> APPROXIMATIONS (Parler par)
Moyen de communication dérisoire et dangereux. Cette tendance est particulièrement fréquente dans les rapports sociaux actuels. Micberth y voit là la source d'une grande partie des conflits entre individus et entre nations. Parler par approximations c'est prendre le risque de se faire mal comprendre, et de voir sa pensée première déformée par l'interprétation faite de sa formulation. Posséder le vocabulaire le plus étendu possible, avoir une élocution claire et ordonnée devraient être la moindre des courtoisies envers ses auditeurs, et le premier des respects envers soi-même.
Cet effort de bien communiquer ne signifie pas la soumission au bon usage telle que la pratique « les grotesques lettrés qui s'affolent de l'intrusion des mots étrangers dans notre vocabulaire, ceux qui analysent logiquement et grammaticalement les phrases et qui préfèrent étriquer leur pensée plutôt que de concéder à la raison un emploi vicieux, une liberté osée ». Une langue doit être au service de la pensée, et non le contraire.
Bien se faire comprendre permet de vivre sainement avec ses congénères. Combien de fois ces « heures de conversation inutile alors que les personnes pensaient les mêmes choses sans pouvoir ajuster leur vocabulaire, sans écouter, sans expliquer, avec ce besoin morbide de vouloir convaincre à n'importe quel prix. » (Actual-Hebdo n. 14).
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