> BARBARA
Nom donné par Micberth à une chèvre blanche pour laquelle il éprouvait une grande affection - qu'il soigna et sauva d'une mort certaine - par référence, a contrario, à la chanteuse du même nom, qui apparaissait, elle, toujours vêtue de noir.
Animaux, Musique, Humour Haut de page ]

 
> BARDOT (BRIGITTE)
Micberth n'a jamais été sensible au charme de Brigitte Bardot, qu'il jugeait médiocre comédienne et peu digne de représenter un idéal féminin quelconque.
Quant au « mythe Bardot », il lui est toujours apparu dérisoire et très représentatif d'une jeunesse sexuellement inhibée, éprise de plaisirs superficiels et d'identifications faciles. M.-G. M. a consacré à Brigitte Bardot, dans La Lettre, un article particulièrement incisif qui contient, entre autres, le portrait suivant : « La jeune putain des années 60, au sourire de solipède quinteux et à la taille de foudre tourangeau, est devenue une vieille putain aux mamelles encore plus tombantes que sa notoriété. Mon dépit vient du fait que je fus le seul joli garçon de l'hexagone à ne point l'avoir baisée. »
Cinéma, Mythes, Jeunesse Haut de page ]

 
> BARREAU (JEAN-CLAUDE)
Portraituré par Micberth dans l'un de ces textes à la fois narratifs et polémiques, dont il a le secret et qu'il intitula : « Le Petit Curé » (In Les Vociférations d'un Ange bariolé). M.-G. M. rencontra Barreau ecclésiastique progressiste et « libéré » en 1975, lorsque celui-ci lui proposa avec enthousiasme de publier le Pieu chauvache dans l'une des collections qu'il dirigeait chez Stock. Les premiers contacts - courtois - eurent lieu par téléphone et rendez-vous fut pris très vite pour la signature du contrat. L'affaire paraissait d'autant mieux engagée qu'André Bay, personnage important de cette maison d'édition, s'était engagé à faire paraître le Pieu si Barreau le refusait.
Mais le jour fixé, M.-G. M. se trouva face à des hommes qui paraissaient beaucoup moins enthousiastes et même particulièrement gênés. Il y avait dans ce bureau du 14 de la rue de l'Ancienne-Comédie Jean-Claude Barreau, André Bay et un dénommé Max Chaleil ; c'était ce dernier qui semblait être à l'origine du revirement de l'attitude générale : il avait découvert qu'Éric Asudam - pseudonyme utilisé pour le Pieu chauvache par M.-G. M. - était aussi l'auteur d'un pamphlet très sévère intitulé : l'Édition en France, qu'il avait exercé abondamment ses talents polémiques , en bref qu'il était un adversaire idéologique impubliable. « Point de contrat, écrit Micberth, mais des mines embarrassées, des hommes d'une lâcheté comme rarement il m'a été donné d'en observer. Bay, un timide, et Barreau, un cuistre. »
Ainsi le prêtre new-look, qui avait fait la une de l'actualité parce qu'il s'était marié en un temps où la plupart de ses confrères obéissaient au voeu de chasteté, n'avait pas respecté sa parole pour ne pas compromettre sa carrière littéraire et éditoriale et se révélait incapable de défendre l'oeuvre qu'il portait aux nues quelques jours auparavant.
La lettre que lui adressa Micberth, peu de temps après, commençait ainsi : « Cela vous étonnera peut-être, mais je tiens à vous remercier. En quelques heures, vous avez réussi à me montrer tout ce que je hais le plus chez l'homme : le mensonge, la lâcheté gluante, la compromission, le reniement et la perte du sens moral. »
Pieu chauvache (Le), Édition, Édition en France (L') Haut de page ]

 
> BAUDIN (5, rue du Représentant)
C'est au numéro 5 de cette rue que Micberth voit le jour, le 12 août 1945, à Tours. La rue du Représentant Baudin, située dans le quartier La Fuye, a subi des bombardements et elle est, en partie, en ruines. Toutefois, la maison familiale n'a pas été touchée, ainsi que celle du grand-père Mathurin, rue de La Fuye. M.-G. M. évoqua, au cours de l'une de ses prestations télévisées (Prout, caca, boudin ou l'État-socialo-communiste, diffusée le 8 avril 1982 sur FR3) ce fameux représentant Baudin, rendu célèbre par sa mort sur une barricade, faubourg Saint-Antoine, le 2 décembre 1851 - racontée par Victor Hugo dans Histoire d'un crime - et par son apostrophe à la troupe chargée de réprimer l'insurrection populaire : « Vous allez voir comme on meurt pour vingt-cinq francs. » (Vingt-cinq francs, le traitement d'un député à l'époque.)
Micberth le fit avec ce sens de la dérision et du sarcasme qui convenait en l'occurrence : « Cette lichette d'histoire de France, déclara-t-il, ne peut que faire gicler des yeux de l'homme sain des larmes d'infinie compassion. Moi, je revendique le droit d'être malsain. Cette historiette me met en joie; toute honte bue, je ricane comme un forcené ».
« Car entre nous, de quoi se mêlait ce représentant de la plèbe, franchement ? Quelle idée, pour un bonimenteur de la philosophie trouduculière, de singer l'aristocratie tant décriée ? Ce qui apparaît comme le bon usage quotidien du moindre damoiseau, instruit des bonnes vertus de l'Ancien Régime, l'histoire nous le sert comme le martyre d'un de ses plus glorieux républicards. »
« On ne trouvera jamais assez de coton dans les lieux d'aisance de notre cher pays, pour torcher la prose ou le bran (on peut confondre) des historiens démocrates, pédagogues imposés aux jeunes âmes. » (Petite Somme contre les gentils, page 72.)
Naissance, Enfance, Mathurin (Le grand-père), Pamphlet, Télévisées (Prestations) Haut de page ]

 
> BELLICISME
Micberth l'a en horreur; et c'est parce qu'il en découvre des traces dans les écrits et les propos de Louis Pauwels, ainsi que dans les ouvrages d'Alain de Benoist et des tenants de la nouvelle droite culturelle - voir les revues Nouvelle École et Éléments - qu'il met aussi nettement et aussi radicalement les choses au point dans son intervention télévisée : « Il y a nouvelle droite et Nouvelle Droite. » (Tribune libre sur FR3, le 19 décembre 1979.)
Naturellement, les intellectuels proches d'Alain de Benoist ne sont pas des fauteurs de guerre, des militants purs et durs prêts à se lancer dans n'importe quelle aventure violente au nom des idéaux conquérants d'une Europe dominatrice, mais ils se réfèrent très souvent aux rêves impérialistes qui se sont matérialisés tragiquement dans l'histoire de la civilisation européenne. D'autre part, l'idée selon laquelle l'histoire des hommes ne peut accoucher que dans le sang est fréquemment exprimée - ainsi ce propos de Pierre Vial dans un article consacré à Thierry Maulnier : « Car il arrive un moment où seul le sang versé (le sien ou celui de l'ennemi politique) pèse d'un poids politique suffisant dans le destin des peuples. » - et si l'on ne peut nier que les hommes ont rarement su résoudre leurs conflits autrement que par des confrontations meurtrières, il paraît inacceptable à M.-G. M. de faire de ce constat à la fois une loi et une fatalité.
Réel, suggéré, implicite ou rampant, le bellicisme se situe, pour Micberth, à l'opposé de l'intelligence. Aux abords du XXIème siècle, dans un monde surpeuplé, exposé à de nombreux dangers nés du développement souvent anarchique des sciences et des techniques, l'aventure de l'humanité ne peut plus être guerrière; il ne s'agit pas là seulement d'un commandement éthique, mais aussi d'une exigence pratique : les guerres apparaissent de plus en plus comme des phénomènes collectifs régressifs qui mettent en péril tout l'équilibre planétaire.
Paix, Bonheur, Aventure humaine, Guerre Haut de page ]

 
> BENOIST (Alain de)
Micberth dédie au leader de la nouvelle droite culturelle l'expression de ses sentiments ennuyés; car s'il approuve sans réserve l'introduction que de Benoist écrivit pour son ouvrage : Vu de Droite - recueil de ses principaux articles publié en 1977 (Éd. Copernic) - il reste sur sa faim quant à la démarche même de cet intellectuel qui répertorie sans conclure, qui accumule les connaissances sans déboucher sur des synthèses décisives, stimulantes, qui est habité - comme son ami Louis Pauwels - par les démons du bellicisme, qui reprend à son compte le jargon psycho-socio-philosophique de l'ultra-gauche et qui est mû essentiellement par une passion de la connaissance rarement étayée par des fondements scientifiques indiscutables.
Micberth a évoqué ainsi Alain de Benoist, dans l'article consacré à Louis Pauwels et intitulé Pauwels cul-béni : « Et puis, patatras ! Voilà qu'il se toque de cette nèfle d'Alain de Benoist, érudit et compilateur estimable, certes, mais créateur souvent blet, parfois même insane et qu'il en fait, tenons-nous bien, un nouveau Nietzsche. Friedrich, l'enfant de Rökken, tenant la rubrique vidéo du Fig Mag à seule fin de ne point désobliger Robert Hersant, j'aurais aimé voir ça. Pourquoi pas Sacha Distel dans le rôle de Kierkegaard : Traité de la belle vie désespérée...du dimanche ? »

Pauwels (Louis), Nouvelle Droite française, Intellectuels Haut de page ]


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