> BERNARD PALISSY (33, rue)
Le 33 de la rue Bernard Palissy, à Tours (2e étage), demeure l'un des hauts lieux de l'épopée micberthienne. C'est là que résida le fondateur de la Jeune Force poétique française, en compagnie de celle qui allait devenir son épouse, au cours de l'année 1964.
« L'ambiance de l'appartement est intime, vibrante, étrange : c'est celle d'une fête silencieuse, brûlante et païenne, dans laquelle le premier homme et la première femme du monde sèment les jalons d'un univers futur. » (Regards sur Micberth. N. 2, janvier/février 1988.)
Le 33 est à la fois un lieu de vie intense et d'élaboration intellectuelle pour Micberth, un point de rencontre pour les adolescents libertaires de la capitale tourangelle, le théâtre de nuits magiques et inoubliables.
Jeune Force Poétique Française, Boulay (Yves), Micberth (Anick), Aristocratisme, Légendes, Personnage Haut de page ]

 
> BESSIÈRE (Maryse)
Née le 5 février 1948. Entre dans la vie de Micberth en 1966. Maryse Bessière est une transfuge de la Comédie de la Loire, une troupe théâtrale dirigée par Guy Suarès - d'André Suarès, ami de Valéry, de Claudel et de Romain Rolland, qui aurait sans doute apprécié M.-G. M., puisqu'il se cherchait des « professeurs d'énergie » - association concurrente, à Tours, du service spectacles de la Jeune Force poétique française.
Maryse Bessière est une jeune fille belle et sauvage, très racée, qui devient très vite l'égérie de M.-G. M. Elle participe aux dégagements autobusiaques - en particulier au spectacle Decrauze, avec Maryvonne Laparlière, Brigitte Boucher, Gilles et Catherine Cormery, Yves Boulay et Daniel Decrauze - et tient pendant plusieurs mois une grande place dans l'existence de Micberth. Cependant, ce dernier rompt en 1967. Maryse Bessière connaît ensuite une existence très libre, puis elle devient la compagne de Daniel Decrauze, qu'elle épousera en Maryse Decrauze sera la collaboratrice de M.-G. M., de manière intermittente, au château du Plessis, puis travaillera au sein de la JFPF et des Éditions Syndicales avec son mari.
C'est elle qui interviewera Annick Morel, dans une Tribune libre de FR3 intitulée : « une femme néo-droitiste » (1981), sous son pseudonyme de guerre d'Ann Kastries. Elle participera aussi à la création de Nouvelle Élite Vidéomagazine (1981).
Maryse Decrauze est mère de trois enfants : Loïc, Cyril et Dan. Elle a occupé les fonctions de responsable édition chez SONY France.
Decrauze (Daniel), Autobusiaque (Mouvement), Nouvelle Élite Vidéomagazine, Actual-Hebdo, Jeune Force Poétique Française, Nouvelle Droite Française Haut de page ]

 
> BÊTISE
Pour Micberth, c'est le péché majeur, la faute impardonnable, l'origine de toutes les catastrophes individuelles et collectives. La guerre, le poids des préjugés, le refus de l'autre, la conscience en sommeil, c'est elle. Plus que tout autre, M.-G. M. est conscient des inégalités humaines et il ne lui viendrait pas à l'esprit de mettre en cause des déficiences naturelles, mais ce qu'il juge inacceptable, c'est la manière dont les malins sans scrupules utilisent la bêtise majoritaire pour parvenir à leurs propres fins; trop peu intelligents pour être vraiment moralisés et un peu moins sots que la plupart de leurs contemporains, ces tireurs de ficelles font naturellement passer leurs intérêts avant le bien commun et s'acharnent à maintenir les peuples dans une préhistoire de l'action et de la pensée.
Nietzsche (Friedrich), Léautaud (Paul), Céline (Louis-Ferdinand), Cavanna (François), Pauwels (Louis) Haut de page ]

 
> BIBLIOTHÈQUE
La bibliothèque de Micberth est riche et variée, bien qu'elle ait souffert de la vie mouvementée de son propriétaire et de sa grande générosité.
Elle comprend environ 8000 volumes qui appartiennent à tous les genres de la production éditoriale : littérature générale - romans, nouvelles, récits, théâtre, poésie -, ouvrages critiques et théoriques - essais, biographies, grammaire, linguistique - histoire, surtout médiévale, moderne et contemporaine, manuels techniques et scientifiques, livres de référence - études, lexiques, dictionnaires, encyclopédies.
Elle contient aussi un grand nombre de journaux et de revues de toutes sortes - et de toutes disciplines - : non seulement les publications les plus notoires : quotidiens, hebdomadaires, mensuels... en vente dans les kiosques et les maisons de la presse, mais aussi des bulletins syndicaux et corporatifs. Des brûlots nés ici et là d'initiatives sauvages, des documents rédigés par des associations culturelles, etc.
Dernières grandes lectures de M.-G. M. : le Journal de Léon Bloy (volumes) et le Journal littéraire de Paul Léautaud (19 volumes).
Ses ouvrages préférés sont : les dictionnaires et les encyclopédies, les livres de lexicologie, les ouvrages d'historiens et de scientifiques.
Littérature, Dictionnaires, Encyclopédies, Léautaud (Paul), Bloy (Léon), Information, Presse, Archives Haut de page ]

 
> BLOY (LÉON)
Micberth lit le Journal de Léon Bloy dans son intégralité - l'oeuvre a été écrite de 1892 à 1917 - au cours de l'année 1975-1976. M.-G. M. traverse alors une phase très critique de son existence : les suites de l'affaire des chèques Pompidou, l'isolement intellectuel et moral, la campagne de diffamation dont il a été victime et la naissance - pour la première fois de sa vie - d'un doute fondamental, quant aux choix qui avaient guidé son aventure humaine, lui font connaître une période psychologiquement très difficile. La rencontre avec ce « pélerin de l'absolu » qu'est Léon Bloy, grand imprécateur devant l'Éternel, a lieu sous le signe d'une lucidité partagée, d'un désespoir profond et intemporel qui leur est commun, et de l'admiration littéraire de Micberth-Asudam, pamphlétaire confirmé, pour son ancêtre en sarcasmes et en violence rhétoricienne.
On ne sort pas indemne d'une pareille lecture; Bloy, l'interpellateur quotidien de Dieu, l'homme qui vit la misère la plus sombre et la plus prégnante; « le mendiant ingrat », épris d'absolu et de vérité, n'épargne pas plus son lecteur que lui-même : la tension de ses exigences qui se nourrit tout autant de la parole biblique que de « la démolition ». des lieux communs, rejoint les aspirations mises à vif de Micberth le mécréant, dont la générosité piétinée ne rencontre alors que la solitude et le silence.
C'est un vrai dialogue des cimes que ce formidable compagnonnage, par-delà le temps, qui unit Bloy et Micberth dans la fureur d'une pureté bafouée, dans la rage éprouvée face au triomphe des malins, des médiocres, des bâtisseurs de la modernité marchande, des maîtres de la littérature académique.
Léon Bloy était le seul interlocuteur possible pour M.-G. M. en proie à cette époque aux assauts de la cuistrerie régnante.
Micberth a bien souvent rendu hommage à ce bretteur (fraternel) de fin du monde, qui lui a fait don du seul discours éloquent et audible pour lui : celui d'un iconoclaste verbal en partance pour l'absolu.
Ce n'est donc pas un hasard si F. Richard a associé ces deux grands noms de la littérature maudite et irréductible dans son essai : l'Anarchisme de droite dans la littérature contemporaine.
Rebelle, Pamphlet, Absolu, Désespoir, Anarchisme de droite dans la littérature contemporaine (L'), Lettre de Micberth (La) Haut de page ]

 
> BOILEAU-DESPRÉAUX (20 et 26, rue)
C'est là, dans ce quartier résidentiel de la ville de Tours, que Micberth habita avec sa famille, pendant la plus grande partie de son enfance et de son adolescence.
C'est en ce lieu qu'il composa la plus grande partie de son oeuvre poétique, qu'il acquit par la lecture et le travail personnel une véritable culture encyclopédique et qu'il jeta les bases de la Jeune Force poétique française. Dès 1960, sa chambre de la rue Boileau-Despréaux devint un lieu de rencontre pour la jeune intelligentsia libertaire tourangelle; on y lisait des poèmes, on y échangeait des idées, et surtout on venait y écouter un philosophe de quinze ans, qui avait déjà beaucoup vécu, qui possédait un charisme étonnant et qui faisait naître, par sa seule présence, une ambiance intense et prenante.

Demeures, Lieux, Enfance, Adolescence, Philosophie orale Haut de page ]


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