> BONHEUR
Pour Micberth, le bonheur est l'un des premiers devoirs de l'homme. Aussi ne donne-t-il pas à ce mot la moindre acception péjorative. Bien au contraire : selon lui, une vie heureuse permet à un être d'assumer totalement sa destinée - plaisirs et efforts compris - et elle ne ressemble en rien à cette monotonie confortable et douillette que fustigent aventuriers, poètes et amateurs de sensations fortes.
Le bonheur, d'après M.-G. M., est un équilibre précaire, toujours menacé, entre des aspirations humaines intenses, souvent antinomiques, qui ne peuvent s'harmoniser que dans la rigueur, l'amour de la vie et l'intelligence des êtres et des choses.
Si pour les hédonistes et les épicuriens, il est la véritable finalité de l'homme, pour Kant, « la satisfaction de toutes nos inclinations », et pour Alain, « la saveur même de la vie », il représente surtout, pour M.-G. M., l'une des grandes spécificités humaines, par l'action et la réflexion qu'il implique, et par ce souci de la qualité qu'il traduit, dans l'expression personnelle d'un être et dans les rapports qu'il entretient avec autrui.
Vivre (Art de), Épicurisme, Raffinement Haut de page ]

 
> BOULAY (Yves)
Ami de longue date de Micberth, Yves Boulay fut aussi son collaborateur de 1963 à 1973. Il assuma les fonctions de directeur technique de la Jeune Force poétique française et des Éditions Mic Berthe. Il participa à la grande aventure d'Actual-Hebdo et tira les quelque quarante exemplaires de ce brûlot qui fut le plus subversif de la presse parallèle française. Il créa et anima les Éditions Jupilles, dont le siège social était au Mans, et édita - entre autres - Révolution droitiste l'ouvrage de M.-G. M. et de F. Richard. Il collabora, en 1981, à Nouvelle Élite vidéomagazine.
Yves Boulay est aujourd'hui directeur littéraire aux Éditions Calmann-Lévy.
Jeune Force poétique française, Autobusiaque (Mouvement), Libéralisme poétique, Poèmes objets, Bernard Palissy (33, rue), Roger Salengro (24 bis, rue) Haut de page ]

 
> BOULIMIE
L'appétit intellectuel, moral et physique, qui est chez Micberth une disposition naturelle, prend souvent une forme particulièrement intense en rapport avec ses besoins et ses exigences et en raison des circonstances : boulimie de lecture pendant son enfance, boulimie de risques et d'expériences sexuelles pendant son adolescence, boulimie des rencontres entre 1960 et 1968, boulimie scientifique - microbiologie - et technique - informatique - après les années 80, etc.
En réalité, il semble que la boulimie soit pour M.-G. M. la forme active, réalisée - on pourraît même dire : suractivée - de son appétit constitutif. La seule manière qu'il ait trouvée d'assumer la profondeur et l'intensité de ses désirs, l'appétit s'engendrant lui-même au fur et à mesure qu'il se satisfait et le réel, qui est l'objet de l'attention et de l'action de M.-G. M., ne se trouvant jamais épuisé, mais reconduit infiniment - et toujours exposé à sa curiosité - puisqu'il renaît et se transforme sans cesse sous ses yeux.
La boulimie micberthienne est la réponse du désir et de l'intelligence à l'immensité (éventuelle) de l'aventure humaine.
Appétit, Vie, Expérimentation, Défis (Grands), Savoir, Sexualité, Danger Haut de page ]

 
> BOURGEOIS (ESPRIT)
Micberth l'a en horreur : le sens de la propriété érigé en valeur morale, l'hypocrisie dans les rapports humains, la crainte du qu'en-dira-t-on, le goût de la puissance, le luxe volontiers criard... tout cela se situe aux antipodes de son univers. Mais ce n'est pas l'esprit d'entreprise et de conquête de la bourgeoisie qui l'irrite - et qui est né bien avant l'ère industrielle - c'est la volonté de nier et d'étouffer, par crainte ou par mépris, tout ce qui ne lui ressemble pas - et qui lui apparaît comme un défi ou comme une menace - et le désir, ressenti et exprimé par les bourgeois modernes et contemporains, d'anéantir ce qui leur paraît novateur et différent, soit en l'excluant, soit en tentant de l'assimiler, cette dernière tactique se révélant souvent funeste, puisqu'elle aboutit à la perversion et au désarroi de leurs propres enfants. (Romantisme inepte, irréalisme, opposition systématique, revendications maximalistes...) Ce qui fut le cas en 1968.
Aujourd'hui, l'esprit bourgeois n'a pas disparu, contrairement à ce que l'on pourrait penser; il a seulement changé de forme : son agressivité est devenue européaniste, et même mondialiste, ses adeptes ne rasent plus les murs pour visiter clients et banquiers, ils apparaissent comme des maîtres à penser médiatiques, on les considère comme les hommes du futur dans les grandes compétitions économiques qui s'annoncent. Ils sont en train de faire du monde une gigantesque boutique.
C'est pourquoi, plus que jamais, M.-G. M. pense qu'il faut se référer aux grands idéaux aristocratiques.
Aristocratie, Artistocratisme, Non-vie, Autobusiaque, Liberté, Anarchisme de droite Haut de page ]

 
> BOURGEOIS (RAPPORTS)
Micberth, aristocrate s'il en est, ne déteste pas établir avec des personnes de rencontre des rapports qu'il qualifie lui-même de « bourgeois » dans diverses circonstances de la vie quotidienne; en compagnie d'un médecin, d'un dentiste ou d'un avocat, consultés pour des raisons professionnelles, M.-G. M. se montre courtois, chaleureux et disert et trouve un certain plaisir dans ces relations aimables et conjoncturelles.
Quotidien, Communication, Société, Autres (Les) Haut de page ]

 
> BRASSART (ÉCOLE)
Cours supérieur d'arts graphiques créé en par Brassart, homme cultivé et pédagogue averti, qui après avoir dirigé un centre d'apprentissage, s'était donné pour tâche de fonder sa propre école afin d'y réaliser ses ambitions en matière d'enseignement : c'est-à-dire fournir à ses élèves une formation professionnelle de qualité, tout en leur donnant une solide culture générale; ainsi dans la section des « maquettistes publicitaires », où M.-G. M. entre comme étudiant en 1960, on ne se contente pas d'effectuer des travaux pratiques, on y enseigne la psychologie de la publicité, l'histoire de l'art et la technologie de l'imprimerie.
Et - surtout - le directeur, qui reçoit des élèves de la France entière, y inaugure de nouveaux rapports entre les jeunes gens qui travaillent dans son établissement et leurs professeurs, basés davantage sur une confiance réciproque et une collaboration mutuelle que sur une discipline très stricte.
Au sein de l'école Brassart, outre la formation professionnelle qu'il acquerra, sanctionnée par un diplôme, Micberth animera des émissions hebdomadaires de jazz, et créera Choc, le premier fanzine français, suivi quelques mois plus tard de Publi-Choc.
La rencontre de Brassart, qui se produit au cours d'une période très difficile de l'adolescence de M.-G. M., se révèle donc déterminante dans son existence, même s'il rompt avec le directeur en 1963 et quitte son établissement à la suite d'un conflit avec un enseignant qu'il juge incompétent.
Une dizaine d'années plus tard, Brassart confiera à Gérard Lecha, venu l'interviewer, qu'il n'avait pu tolérer, malgré son esprit libéral, que Micberth fît Mai 68, avant l'heure, dans l'école qu'il avait créée et qu'il dirigeait.
Malgré ce différent regrettable, M.-G. M. demeurera toujours reconnaissant à Brassart d'avoir tenu à son égard le rôle de père de substitution, dans un moment critique de sa vie, et de lui avoir confié des responsabilités (culturelles) importantes.

Choc, Publi-Choc, Jazz, Publicité Haut de page ]


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