> DE GAULLE (Conversations sur)
Personnage des sommets, le Général constituait l'un des thèmes d'opposition farouche entre Micberth et son père, Georges Francis. Le garçon bouillonnant qu'il était croyait en la légitimité du Libérateur, alors que son géniteur, ex-militant CGT, le tenait pour le « fossoyeur de la flotte française ». Un « militaire » au pouvoir ne lui évoquait pas autre chose que l'instauration d'un État fasciste. Sa seule révolte consistait à maugréer contre les éditoriaux vibrants de Jean Grandmougin, gaulliste de la première heure.
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> DECRAUZE (Daniel)
Rencontre Micberth en 1966, alors qu'il traverse une phase très dépressive de son existence. Il devient directeur littéraire des Éditions Mic Berthe et fait partie de l'entourage très proche de M.-G. M. Participe activement aux opérations du comité antidrogue et en particulier à une enquête qui le conduit, avec Alain Camille et Saint-Ives, dans un château en ruines du Lochois où se déroule un happening fou - véritable fête de la drogue - organisé par Jean Chalopin; celui-ci, fondateur à Tours de L'Arche Cryptépope - une association culturelle à caractère régional - futur scénariste à succès d'Ulysse 31 et de bien d'autres productions de dessins animés au destin planétaire, est en la circonstance manifestement dépassé par les évènements.
Decrauze exerce de nombreuses activités au sein de la JFPF. Semaine internationale de la poésie, dégagements autobusiaques (l'un d'eux lui est consacré sous le titre Pleins feux sur Daniel Decrauze), collaboration aux revues Secousses, la Nouvelle Force et Révolution 70, interventions auprès des pouvoirs publics, quand l'existence de la JFPF est menacée.
En mai et juin 1968, Decrauze fait partie de l'équipe de choc qui entoure M.-G. M.; il fait éventuellement le coup de poing avec ses adversaires politiques, ce qui lui vaut, un jour, une assignation en justice, évènement qui a été raconté, sur un ton plaisant, par Alain Camille dans son pamphlet : Lettre à un magistraillon.
Après 1970, il est beaucoup moins présent dans l'univers de Micberth et se consacre à sa vie familiale. Mais son action se révèle déterminante au moment de l'affaire des chèques Pompidou ; c'est lui qui récupère, au château du Ludaix, une bande magnétique prouvant incontestablement la bonne foi de M.-G. M. en l'occurrence et qui fait preuve d'une grande énergie dans ces circonstances difficiles.
En 1976, il est l'interviewer de Micberth, sur FR3, lors de la Tribune libre intitulée : « Vers une nouvelle droite ». En 1980, il collabore à Radio philalèthe et en 1981 à Nouvelle Élite vidéomagazine.
Jeune Force poétique française, Autobusiaque, Mai 68, Revues, Pompidou (Affaire des chèques), Nouvelle Droite Française, Nouvelle Droite (Vers une), Antidrogue (Comité), Bessière (Maryse), Decrauze (Loïc) Haut de page ]

 
> DÉFENSE LÉGITIME
Micberth est opposé à la violence par principe; il pense en effet que c'est le moyen d'action des faibles et des êtres frustes et qu'on ne doit y avoir recours que dans les cas d'urgence absolue, lorsqu'on est soi-même agressé ou que l'on craint pour la vie des personnes qui nous sont chères. Dans ce genre de situation critique, c'est un devoir pour l'homme de se défendre et de protéger les gens de son entourage.
Cette prise de position est bien différente de la politique d'auto défense qui est une préparation à la violence et une attitude de menace préventive.
Violence, Respect de soi, Générosité Haut de page ]

 
> DES DOCKS (9, RUE)
Le 9 de la rue des Docks à Tours fut le premier siège social de la Jeune Force poétique française. Ce local, qui avait été attribué à la JFPF par Jean Royer et qui servait de lieu de rencontre et de réunion pour les membres de l'association, fut immortalisé par le poème de Micberth intitulé : Local sonlon.
« Contrebasse/ tables en bois/ et bancs de même matière/ lumières qui brûlent la nuit/ par un carreau sali/ trains/ qui percent le silence/ pour le laisser retomber/ plus lourd encore/ chaleur/ qui sent le chaud/ et les salles de classe/ et peut-être aussiles cuisses des maîtresses/  »
« Contrebasse/ quelques notes/ qui cognent contre des tympans cireux/ et qui se perdent dans les souvenirs/ placard/ où l'on range la haine/ les regrets et l'injustice/ Poussière/ cendres et hontes/ mégots jaunis de carie dentaire/ crachats sanglants/ crachats corrosifs/ solitude à cinquante/ valise ouverte/ symbole d'évasion/ Reflets des glaces crasseuses/ grimaces maladives/ clavier banal.../ Ä Entrez !/ Ah ! c'est vous ?/ Asseyez-vous/ O Merci... je ne reste pas longtemps/ O Mais si, mais si,/ parlons ! parlons... »
Jeune Force poétique française, Tours (Ville de) Haut de page ]

 
> DÉSESPOIR
Qu'est-ce que le désespoir, pour Micberth ? La conscience du pire ressentie d'une manière très profonde et très précise; car il n'y a pas de désespoir sans lucidité et sans force affective. Cependant M.-G. M. pense qu'il faut aller au-delà de cette sensibilité au pire et utiliser cette manière noire momentanée comme un tremplin vers une vie nouvelle, enrichie, chargée de résonances inouïes.
Pas de complaisance pour la douleur, pas de jouissance masochiste, pas de régénération par la souffrance, mais la volonté de regagner le monde des vivants une fois que l'on a bu cette coupe jusqu'à la lie.
C'est ce que Micberth appelle : « le désespoir constructeur ». Sans doute ne peut-on devenir véritablement un homme, dans le sens le plus accompli de ce terme, si l'on n'a pas, un jour ou l'autre, nagé dans ces eaux sombres.
Espoir, Pamphlet, Vie, Création Haut de page ]

 
> DÉSOBÉIR
Attitude de refus des institutions et des autorités qu'elles distribuent aux canailles. A l'époque de la Nouvelle Droite française, Micberth indiquait cette voie non-violente pour faire évoluer la société. Dans l'intimité de son « Journal » de 1976, M.-G. M. tonitruait : « Désobéir ! Désobéir enfin !... Globalement. Ne plus rien accepter. Que feront les petits maîtres, seuls sur des estrades désertés par leurs courtisans ? Qui alors, pourra être érigé sur le pavois du pouvoir et par qui, lorsque chaque Français, enfin exécrera la soumission des porteurs ? Tout commence... » L'année suivante, ce cri de ralliement parvenait aux chaumières dans l'« Apologie de l'abstention » (Tribune libre diffusée le 3 juin 1977, voir Petite Somme contre les gentils pages 45 à 51) : « Désobéir, c'est ridiculiser l'État républicain et le contraindre à évoluer ou à se démettre. Désobéir, c'est préparer une vaste révolution non sanglante, une radicale transformation des institutions, le désarroi salutaire et fécond. » Cette conception trouvera son entier épanouissement dans le manifeste de la NDF qui y consacrera un chapitre entier (voir Révolution droitiste pages 125 à 136 - éditions Jupilles). La désobéissance doit être morale, créative et instinctive.
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