> OBSERVATEUR (LE NOUVEL)
Micberth porte un jugement très sévère sur cet hebdomadaire et sur son directeur, Jean Daniel qu'il définit ainsi dans la Lettre : « Faux bonhomme, faux libéré, faux talent, faux-semblant, faux socialiste, faux journaliste, faux penseur, fausse audience, faux-fuyant, mais vraie, vraie salope. » (page 105).
Il pense en effet que le Nouvel Observateur n'a été, depuis sa création, que l'expression du snobisme intellectuel le plus stérile qui pût se concevoir : « Depuis vingt ans, écrit-il, lui (Jean Daniel ) et son équipe du Nouvel Obs sont passés à côté de l'authentique, du singulier, de l'essentiel, de l'important pour ne privilégier, avec une opiniâtreté qui force la considération des ânes, que le dérisoire des sciences humaines et son cortège d'idoles de pacotille. Volontairement et idiotement, ils se sont énucléés. (...) » « Ongles et crêtes en avant, fichés sur leurs ergots, les gallinacés du Nouvel Obs nous en ont mis plein les yeux, mais comme dit l'autre, tout funambule vaniteux perd bientôt l'équilibre et nous avons, dans nos talons, senti l'onde de choc du splash terrifiant. Ce super gadin résonne encore dans la mémoire de nos orteils. » (pages 105 et 106).
Intellectuels, Presse parisienne, Gauche Haut de page ]

 
> ONFRAY (Guy)
Guy Onfray rencontra Micberth pour la première fois, il y a treize ans, rue Nollet où il résidait alors lui-même. Ils parlèrent d'abord poésie et se revirent fréquemment. Une solide amitié se noua entre ce haut fonctionnaire poète, amateur d'art éclairé et passionné de généalogie et le fondateur de la Nouvelle Droite française. Leur ascendance bretonne commune ne pouvait que les rapprocher encore davantage. C'est Guy Onfray qui signala à M.-G. M. un château à louer, en Picardie, dans le village où habitait son propre père. Par la suite, l'amitié de Guy Onfray ne s'est jamais démentie. Cet homme de qualité, grand individualiste s'il en est, participa à l'aventure de la Nouvelle Droite française, collabora aux revues dirigées par M.-G. M. et publia récemment dans Regards sur Micberth (n. 2) un article savoureux intitulé : « Mon ami Michel-Georges Micberth ».
Outre ce compagnonnage intellectuel et politique, qui a pris aujourd'hui une autre forme, Guy Onfray et M.-G. M. cultivent une amitié rare, faite d'affinités culturelles et d'estime réciproque, de dîners pris devant un feu de bois et de curiosité partagée, de lucidité et d'épicurisme.
Certains soirs d'hiver, Guy Onfray sonne à la grille du château; il est (naturellement) attendu et on s'empresse d'aller lui ouvrir. Il est vêtu d'une cape ample et tient une lampe-tempête à la main.
Micberth est très sensible à l'esthétisme de cette image.
Guy Onfray a publié plusieurs recueils de poèmes dont Soleil et vent en poupe (Grassin 1974) et Ersatz d'éternité (Res Universalis 1985). Il est aussi l'auteur d'un roman inédit.
Guy Onfray a créé en 1988 l'Association John et Marianna Russell dont il assure aujourd'hui la présidence.
Nollet (68, rue), Nouvelle Droite française, Amitié, Châteaux, Épicurisme, Esthétisme Haut de page ]

 
> ONOMATOPÉES
Asudam en raffole; il n'hésite pas à le proclamer. Ainsi dans ce fameux texte intitulé : « Comment faire intellectuel sans avoir la migraine. » (Actual-Hebdo n. 23).
« Ran tan plan. Ça devait arriver. C'est là, derrière le pont-levis, entre les pâquerettes et la motte de terre soulevée par le nez, sniiifff, de la taupe bigleuse : une légion, peut-être moins (j'exagère toujours). LES FLICS ! » « Nous z'avaient laissés pourtant bien tranquilles dans cette atmosphère moite et rassurante de l'impunité. Mais hé hé hé hé et non, décidément nous les passionnerons toujours autant ! Yeah ! J'abuse des onomatopées, mon vice. » « Depuis vingt ans, je marche slap slap, les yeux bandés sur une corde raide, avec de chaque côté et bien en-dessous, les bras tendus des pandores. » Cet extrait, particulièrement fertile en onomatopées, ne reflète qu'un aspect de l'écriture asudamienne, mais il est vrai que le vieux complice de M.-G. M. a un faible pour les mots qui ressemblent à des bruits, à des cris, au mouvement même de la vie.
Actual-Hebdo, Écriture, Langage Haut de page ]

 
> ORATEUR
Dialecticien habile et persuasif, maître du langage concret et imagé, Micberth réunit toutes les qualités de l'homme capable de convaincre et d'enflammer un auditoire. Il en a fait la démonstration lors de ses prestations télévisées. Mais son souci de la rigueur dans l'argumentation, son refus de toute concession démagogique, sa volonté de placer les êtres devant leurs responsabilités ont nécessairement limité son influence à un public minoritaire et aristocratique. D'autre part, l'évolution des techniques médiatiques vers un nivellement du fond et de la forme dans le discours politique a relégué le génie oratoire dans une archéologie de la parole : aujourd'hui la verve, la vigueur pamphlétaire, les oripeaux éclatants des vérités assénées n'ont plus cours.
Micberth n'était pas homme à courtiser les bateleurs de la radio et de la télévision ni à aseptiser ses propos. L'orateur a donc choisi d'autres moyens d'expression : la feuille polémique la Lettre et l'écriture minitellique.
L'orateur n'est pas mort; il parle toujours haut et fort : dans l'espace de son choix et dans la dimension qui lui est spécifique.
Medias, Minitel, Pamphlet, Polémique, Télévision Haut de page ]

 
> OUVERTURE
Ce terme a été popularisé après les élections de 1988, à la suite de la déclaration de politique générale du chef de l'État; il signifiait, pour François Mitterand, pour son premier ministre et pour les nombreux commentateurs des médias et de la presse écrite, la cessation de l'esprit de parti, la prise en compte de certaines options des adversaires traditionnels, le refus de s'enfermer ad infinitum dans l'opposition droite-gauche, etc. C'était en quelque sorte la continuation de la stratégie de « décrispation » giscardienne.
Pour Micberth, ce mot a toujours eu un sens plus philosophique et plus global, et surtout plus lié à l'attitude individuelle des êtres. Contrairement à ceux qui prônent la trop facile et trop commode tolérance, M.-G. M. préconise l'ouverture, c'est-à-dire un état de disponibilité permanent à l'égard du monde qui nous entoure - choses et gens, idées et moeurs, progrès techniques et scientifiques, oeuvres artistiques, émergences socio-politiques, etc. - mais cela n'implique pas un éparpillement de l'être au gré des différentes découvertes qui sont faites ni cette espèce de phase étale intellectuelle et morale qui caractérise trop souvent ce que l'on appelle la tolérance.
L'ouverture, c'est une sensibilité vive et multiplié, une manière de s'enrichir, d'apprendre et de se revigorer, mais certainement pas une adhésion uniforme à tout ce qui nous paraît neuf et différent.
Convivialité, Tolérance Haut de page ]


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