> PAIN
Il tient une grande place dans la vie alimentaire de Micberth. Ce n'est pas seulement, pour lui, un produit énergétique de base, qui accompagne tous ses repas, mais un véritable mets qu'il apprécie en lui-même. Et ce goût spécifique est chargé, chez M.-G. M., de toute une richesse symbolique - sentimentale peut-être - : souvenir des goûters de l'enfance, réminiscences de l'époque de la rue Bernard Palissy, le pain et l'eau étaient partagés avec Anick, sa futur épouse (voir Regards sur Micberth n. 2, page 8) - sandwichs dévorés dans le feu de l'action - mais surtout marquée d'une certaine forme d'épicurisme qui apparaît dans l'importance - à la fois esthétique, olfactive et gustative - accordée par M.-G. M. au pain, dans tous les repas auxquels il participe.
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> PAMPHLET
Genre littéraire pratiqué depuis plus de trente ans par Micberth dans la presse écrite et l'audiovisuel.
Micberth a créé et animé plusieurs publications : Révolution 70 (mai et juin 1968), Actual-Hebdo (1972-1973), dont il fut le plus souvent l'unique rédacteur, le Nouveau Pal (1982), la Lettre de Micberth (1984-1985).
Il a aussi collaboré - un court laps de temps - à l'hebdomadaire Minute (1974) comme chroniqueur-polémiste. (Rubrique : « la Moutarde au nez »). Éditorialiste sur Radio Philalèthe, quotidien sonore d'informations téléphonées, (1980-1981), vociférateur inspiré sur FR3 pour quatre Tribunes libres retentissantes (1976, 1977, 1979, 1982), il a créé le premier vidéo-magazine français d'information, Nouvelle Élite vidéomagazine, dans lequel il a exercé son talent de pamphlétaire (1981). Plus récemment, il a été à l'origine d'un grand service culturel télématique dans lequel il donnait libre cours à toute sa verve, (1987-1988).
Les textes parus dans la Lettre de Micberth ont été réunis et publiés par les Éditions Res Universalis.
Les articles d'Actual-Hebdo, signés Éric Asudam - pseudonyme de Micberth - vont paraître prochainement sous le titre les Vociférations d'un Ange bariolé aux Éditions Res Universis (précédemment Res Universalis).
Dans l'« Anthologie du pamphlet de la Libération à nos jours », publiée par le Crapouillot (1973), Éric Asudam est cité comme l'un des pamphlétaires majeurs de ce temps.
Le substrat idéologique de la veine pamphlétaire micberthienne a été analysé dans un ouvrage de F. Richard : l'Anarchisme de droite dans la littérature contemporaine (PUF, 1988).
Révolution 70, Actual-Hebdo, Nouveau Pal (Le), Lettre de Micberth (La), Minute, Radio Philalèthe, Tribunes libres, Nouvelle Élite vidéomagazine, Minitel, Vociférations d'un ange bariolé (Les), Crapouillot (Le), Anarchisme de droite, Aristocratisme, Violence, Rebelle, Littérature Haut de page ]

 
> PANEM ET CIRCENSES
La formule de Juvénal qui apparaît comme une apostrophe cinglante au peuple, un constat réaliste ou méprisant, selon l'interprétation que l'on en fait, est pour Micberth plus que jamais d'actualité : notre société moderne consommante - ou consumériste - est encore plus soumise à ce double impératif que la société antique; la primauté de l'économie, l'omnipotence de l'argent - et l'attirance vers tout ce qu'il permet - la débauche d'objets et de loisirs qui s'offrent à nous, l'abandon des pratiques religieuses et le rejet des idéologies caractérisent un monde dont la devise pourrait être : du pain et des jeux. Surtout si l'on tient compte du fait que nous vivons un âge de médiatisation planétaire et que tous les aspects de notre vie - surtout les pires - deviennent des occasions de spectacle.
En dépit des avancées techniques et scientifiques, l'homme - depuis Juvénal - n'a pas fondamentalement changé : le progrès moral n'existe pas.
« Quelle distance sépare Sartre de Platon ? », s'interroge M.-G. M. dans Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974 (NDF 1977), « infime, pour ne pas dire inexistante. » Ce constat est révélateur : l'espèce la plus intelligente le la planète vit toujours une préhistoire intellectuelle et morale.
Peuple, Société, Ludique, Jeu Haut de page ]

 
> PARIS
Micberth est peu sensible au charme de la capitale et s'il reconnaît (naturellement) le rôle moteur de Paris dans la plupart des activités humaines - politique, économique, artistique... - il n'en déplore pas moins cet état de fait. Concentration géographique abusive, jacobinisme archaïque, temple de l'argent et du pouvoir, guerre à l'individu, déséquilibre entre la capitale et la province nuisible à la vie du pays.
Quant à « l'air de Paris », à sa puissance nostalgique et à sa poésie, métaphore d'artistes, d'exilés ou d'étrangers, il ne saurait faire oublier, selon M.-G. M., la pollution, le bruit, l'agitation permanente, tous les vices inhérents à une humanité entassée.
Quotidien, Mythes, Snobisme, Histoire, Force des choses Haut de page ]

 
> PAUWELS (Louis)
Le cheminement intellectuel de Louis Pauwels n'est déconcertant qu'en apparence : quand on étudie avec attention les différentes étapes de son évolution, on note qu'en dépit de certains changements qui peuvent toujours sembler surprenants, celle-ci se développe selon des constantes précises : le goût de l'affirmation sociale - matérialisé par la carrière journalistique -, la quête de l'absolu - personnel, païen et aujourd'hui chrétien -, une curiosité intellectuelle qui l'entraîne parfois très loin - Planète, le Matin des Magiciens -, et une ambition littéraire permanente : « L'arme absolue, c'est le style », a-t-il déclaré récemment.
Il est à noter que Micberth n'a pas épargné Louis Pauwels, dans ses jugements critiques, depuis un quart de siècle; il lui semble en effet que ce grand esprit se fourvoie trop souvent - empruntant d'étranges chemins de traverse : ésotériques, pseudo-libertaires, bellicistes... - et que sa pensée manque parfois de rigueur et de cohérence. Il a d'ailleurs parfaitement explicité son jugement dans la Lettre : « Petit, écrit-il, je n'aimais pas Pauwels. Il m'agaçait. Il faisait " gôche, ésotériste, girouette, dipso. Puis l'éclosion de la nouvelle droite nous a brièvement réunis, (...). Si j'excepte son prurit guerrier et sa fâcheuse manie de glorifier le bellicisme, je puis admettre m'être fréquemment retrouvé dans ses écrits, en particulier ceux donnés au Figaro Magazine. (...) »
« Et puis, patatras ! Voilà qu'il se toque de cette nèfle d'Alain de Benoist, érudit et compilateur estimable, certes, mais créateur souvent blet, (...). Et repatatras ! Voilà que Louis Pauwels se convertit au catholicisme. Je ne sais pas ce qui me "pend au nez", comme eût dit ma mère, mais la conversion est si vile qu'elle ressemble à une reconversion. Que l'âge me préserve de cette petite lâcheté; (...). » « La sénescence est une horreur... » (pages 122, 123 et 125).
M>icberth a aussi évoqué Louis Pauwels dans un remarquable pamphlet intitulé : « Louis Pauwels, l'obsédé textuel  »qui souligne - rudement - les contradictions intellectuelles et morales de l'auteur de Blumroch l'Admirable. (In la Lettre, pages 173 à 189.)
Nouvelle Droite française, Anarchisme de droite Haut de page ]

 
> PEINTURE
Pour Micberth, la peinture est une discipline artistique majeure, peut-être la première, si l'on doit établir dans le domaine de la création une hiérarchie des valeurs. L'intelligence, l'imagination et le savoir concourent en effet aux réussites esthétiques picturales ainsi que la maîtrise (technique) de la matière.
La peinture apparaît donc, dans cette perspective, à la fois comme un art global et comme l'expression la plus lisible qui soit.
Plus significative que la musique, plus immédiatement sensible que la littérature et plus riche en possibilités que la sculpture, elle représente pour le public un langage esthétique universel.
Micberth goûte avant tout dans l'oeuvre d'un peintre sa rigueur intellectuelle, morale et technique, la force de son inspiration et son mode spécifique d'expression, sans entrer le moins du monde dans les querelles d'écoles, en créateur (lui-même) épris de beauté, d'authenticité vivante, de regards et d'horizons nouveaux.
Il aime la peinture classique, d'une manière absolue - Vinci Bosch, Vélasquez, Watteau, Fragonard, les Flamands, Goya, Ingres, les préraphaélites anglais... - la surréalité de Dali et de Magritte, l'hyper-réalisme de l'École américaine des années 60.
Il n'aime pas Chagall, Ernst et Picasso, et tous les faiseurs médiocres qui n'ont pas assez de caractère et de talent pour se dégager de l'influence d'une école ou d'une mode et pour réaliser une oeuvre personnelle.
Il pense aussi que l'époque contemporaine a vu la consécration - et l'officialisation - dans les arts plastiques, d'une multitude de faux talents, au nom de la liberté créatrice et de l'éclatement des formes traditionnelles et grâce à l'omnipotence des lois du marché.
Classique (Art), Littérature, Sculpture Haut de page ]

 
> PELUCHES
Micberth possède une collection de peluches impressionnante; il en a de toute taille, de toute facture et de toute apparence, au point que sa chambre ne peut les contenir toutes, et qu'elles envahissent peu à peu d'autres pièces de son château. Il plaisante souvent sur les conclusions qu'un psychanalyste pourrait tirer de cette présence abondante de peluches, qui cohabite chez lui avec une collection d'armes particulièrement fournie.
Collections, Esthétisme, Intimité Haut de page ]

 
> PERSONNAGE
On peut regretter que les journalistes aient toujours choisi de privilégier Micberth le personnage, au détriment de Micberth le penseur, l'écrivain, le moraliste, le chercheur scientifique... Cependant la présence de M.-G. M. - au sens cinématographique de ce terme - est telle, que ses interlocuteurs ne peuvent manquer de tomber sous son charme et d'évoquer dans leurs articles la taille, la carrure, le rire, la voix puissante du fondateur de la Nouvelle Droite française, ainsi que sa courtoisie, son humour, ses dons de dialecticien, tout ce à quoi l'on est sensible de prime abord, lorsqu'on rencontre M.-G. M. pour la première fois.
Pourtant, ce qui nous paraît le plus frappant - et le plus intéressant - dans le personnage de M.-G. M., c'est son authenticité, la vérité et la justesse de chaque mot employé par lui, de chaque intonation, de chaque geste; cet homme ne joue pas : son personnage est une adéquation constante entre l'être et le paraître.
Paraître, Être (L'), Charisme, Légendes, Mythes Haut de page ]

 
> PETITE SOMME CONTRE LES GENTILS
Ouvrage de Micberth, publié par les Éditions Res Universalis (en 1985), dans lequel sont rassemblés les textes de ses interventions télévisées, précédées par une très importante préface de l'auteur. C'est en quelque sorte un Micberth annoté par lui-même. On y retrouve l'esprit mordant, le ton incisif, la verve et la truculence de la Lettre.
Pamphlet, Medias, Nouvelle Droite (Vers une), Abstension (Apologie de l'), Nouvelle Droite et Nouvelle Droite (Il y a), Prout caca boudin ou l'Etat socialo-communiste, Éducation Haut de page ]


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