> POUVOIR (LE TOUT-)
Micberth le connaît parfaitement pour l'avoir combattu durant toute sa vie et pour avoir fait de sa propre personne et de son existence - face à celui-ci - un véritable défi.
Il évoque très souvent « le tout-pouvoir » - une expression de son cru - dans « Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974 » et il analyse avec beaucoup de précision et de subtilité tous ses mécanismes et ses rouages; ainsi à la page 233 de son ouvrage (NDF 1977), il écrit ceci : « Pour le tout-pouvoir, les vertus sont des armes révolutionnaires; que quelques éléments forts viennent à changer la règle du jeu et tout le systèmes de valeur s'écroule, et cela, le tout-pouvoir ne peut l'accepter. La stratégie préférée de la toute-puissance consiste à entraîner l'homme à abattre dans l'arsenal des lois. Chacun vit entre les montagnes des textes légaux qu'il ne doit jamais franchir, sous peine de subir les foudres des juges. »
Et il ajoute à propos de l'affaire des chèques Pompidou : « qui montèrent que le guet-apens du 15 août avaient décidé de me supprimer. Incontestablement. Ils étaient persuadés que jamais je n'accepterais d'être arrêté et que je me défendrais, jusqu'au bout, par les armes. (...). Là encore, il faut se méfier des caricatures. Que les lecteurs ne se représentent pas un haut fonctionnaire sadique du ministère de l'Intérieur ou encore un directeur de la police judiciaire se frottant les mains en attendant le massacre. (...) C'est le faisceau d'informations mensongères, fabriquées par le tout-pouvoir depuis 1968, qui, synthétisé au niveau des services de police criminelle, conduisit un homme ou un groupe d'hommes à prendre la décision qui faillit me coûter la vie. »
Il n'y a rien à ajouter à cette logique sans faille : l'ennemi juré du tout-pouvoir, c'est la liberté en actes.
Pompidou (L'affaire des chèques), Actual-Hebdo, Jeune Force poétique française Haut de page ]

 
> PRÉCOCITÉ
Micberth fut un enfant précoce et surdoué. Il reçut de la nature des dons extravagants et les fit fructifier très tôt. Les témoignages de ses parents et de ses proches convergent à ce propos. Une intelligence hors du commun, un appétit de savoir insatiable, une habileté manuelle et un sens des choses remarquables en font dès ses premières années un enfant prodige écouté et admiré, en dépit de l'aridité intellectuelle du milieu dans lequel il vit et de l'hostilité que lui témoignent ses géniteurs. A l'école, dans sa famille et dans la rue, il apparaît très vite comme un leader naturel; on l'appelle, affectueusement ou non, « Monsieur je sais tout ». Il a ses premiers rapports sexuels au cours de sa prime enfance, il commence son oeuvre poétique à l'âge de huit ans et dès sa treizième année il possède sa taille et sa voix d'homme. Il ne considère pas cette précocité comme une qualité particulière dont il devrait être fier, mais comme un simple donné.
Cette aptitude spécifique lui permet toutefois d'acquérir une très grande expérience à l'âge où la plupart des enfants n'ont pas encore quitté le giron de leurs parents.
Enfance, Intelligence, Vie, Expérimentation Haut de page ]

 
> PRIVÉ
Contrairement à ce que l'on constate dans l'existence de beaucoup d'hommes publics, il n'y a pas dans la vie de Micberth de dichotomie entre son attitude officielle et son comportement dans l'intimité. Micberth au quotidien est tout aussi brillant, multiple et rigoureux que Micberth l'écrivain, Micberth le chercheur, Micberth l'orateur, ou Micberth l'homme politique.
Il n'y a pas, pour M.-G. M., de moment anodin, d'activité secondaire, de lieu de paresse et d'abandon. Il préserve en toute occasion l'unité de son être qui est le fondement de sa philosophie de l'existence.
Quotidien, Appétit, Boulimie Haut de page ]

 
> PROTOCOLE
Il revêt une grande importance dans l'existence de Micberth, mais il n'apparaît ni artificiel ni purement formel : il règlemente naturellement - et très logiquement - une vie dont les choix fondamentaux sont aristocratiques. Ainsi le protocole qui régit l'univers micberthien, et qui ne se réfère pas à un code écrit, est fait de nombreux principes que l'on ne saurait enfreindre sans compromettre l'équilibre de toute la mesnie.
Le château de M.-G. M. n'est pas un palais de cristal qui peut s'écrouler au moindre manquement aux usages, mais toute incongruité comportementale est immédiatement ressentie par M.-G. M. et son entourage comme une manière de faire trébucher la beauté. Et ce type d'erreur - ou de maladresse - n'est jamais anodin.
Politesse, Courtoisie Haut de page ]

 
> PUBLI-CHOC
Publi-Choc paraît le 20 décembre 1962. Cette fois, fini l'amateurisme (partiel) de Choc, on aborde le semi-professionnel. La couverture et la mise en page sont soignées et la revue est imprimée, contrairement à Choc qui était ronéoté. Les rubriques sont plus diversifiées: littérature, peinture, théâtre, histoire de l'art, mode, médecine, jazz, musique classique... avec une interview des Rapaces, groupe yé-yé en vogue dans la région, une bande dessinée de Deyriès, un article sur la publicité à l'américaine, et une nouvelle intitulée Frédéric.
Pour cette réalisation, M.-G. M. a trouvé de nouveaux locaux qu'il partage avec les ateliers Brassart, il est assisté d'une secrétaire et il bénéficie d'un matériel plus perfectionné.
Le moment est assez mal choisi pour publier la revue - la plupart de ses condisciples de l'École Brassart sont déjà en vacances et la diffusion est plus aléatoire - mais dans l'ensemble Publi-Choc reçoit un accueil favorable. Le numéro est vendu 1F 40, il a été conçu et réalisé par l'équipe de Choc et on peut raisonnablement penser qu'une presse nouvelle est en train de naître, élaborée par - et pour - une jeunesse intelligente et inventive.
Mais ce numéro 1 sera unique, car la rupture entre M.-G. M. et Brassart rendra impossible la poursuite de l'expérience ;
D'autres publications verront le jour plus tard, portant la griffe micberthienne, mais ce sera dans des contextes bien différents que nous aurons à évoquer et à expliciter. Quoi qu'il en soit, avec Choc et Publi-Choc l'histoire du fanzine français est déjà commencée.
Presse, Journaliste, Révolution 70, Actual-Hebdo Haut de page ]

 
> PUBLICITÉ
Micberth, homme de communication s'il en est, a un sens aigu de la publicité. Titulaire d'un diplôme de dessinateur maquettiste en publicité - délivré par l'École Brassart, un cours supérieur d'arts graphiques - il a parfois utilisé ses compétences en la matière, dans ses activités d'homme de presse et de responsable politique. Il juge tout aussi futiles la « publiphobie » des intellectuels qui se veulent puristes - en ce qui concerne la création artistique - qu'une certaine tendance actuelle à surévaluer les qualités d'invention et de savoir-faire technique des réalisateurs de spots télévisés ou des concepteurs d'affiches et de slogans divers.
M.-G. M. pense que la publicité est un outil quasi indispensable dans un univers régi par la loi du marché, et qu'elle est pour certains professionnels une école d'efficacité, mais par contre il déplore qu'elle soit trop peu informative, qu'elle véhicule des images sosottes ou malsaines - incitation au viol, mythification de l'argent et de la puissance matérielle, bêtification généralisée, représentation de rapports agressifs entre parents et enfants... - et qu'elle devienne peu à peu omniprésente.
Choc, Communication, Société, Conditionnement, Économie Haut de page ]

 
> PUISSANCE
Micberth établit une distinction très nette entre la puissance et le pouvoir. La première qui peut émaner d'un homme, d'un groupe, ou d'un État, lui apparaît légitime si elle correspond à l'éclosion naturelle, logique, d'une force moralisée. « Un homme doit exercer sa puissance partout où il se trouve » dit-il parfois. Mais le pouvoir, politique ou non, qui est une autorité légalisée ou sanctionnée par la société, lui semble a priori beaucoup plus contestable, car il peut être exercé par des individus très inégaux en compétences et en mérite et il est de ce fait propice aux mystifications, aux abus, et aux déviations de toutes sortes.
La puissance d'un individu n'engage que lui, moralement parlant, tandis que le pouvoir permet toujours à celui qui l'exerce de s'abriter derrière le rempart d'une autorité officielle - État, Police, Justice, Savoir, Armée... - et cette différence est essentielle.
Pouvoir, Autorité, Individualisme, État Haut de page ]


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