> RICHARD (François)
Ami, disciple et collaborateur de Micberth. Né le 2 mai 1939 à Sèvres. Études secondaires au collège Saint-Grégoire de Tours. Licence de lettres classiques à la Faculté de Poitiers.
Épouse Jacqueline Guilloteau le 14 septembre 1962. Une fille, Florence, naît de cette union, le 25 décembre 1965.
Enseigne aux lycées d'El Asnam (Algérie), Charles Guinot d'Amboise, Grandmont à Tours, Alfred de Vigny à Loches, Descartes et Choiseul à Tours, et au CES Anatole France à Tours.
Rencontre en 1969, à Loches, Annie-France Dessal, qui va devenir, à partir de 1970, la compagne de sa vie. Celle-ci lui donnera trois enfants : Emmanuel (1976), Nicolas (1980), et Élodie (1981).
F. Richard rencontre M.-G. M. en janvier 1977, peu après la publication de son roman Larmes blanches. Cette rencontre est, pour lui, décisive : intellectuellement, moralement et politiquement.
Il écrit le récit des vingt premières années de la vie de M.-G. M. (la Vie rebelle, inédit à ce jour, 500 pages environ), adhère à la Nouvelle Droite française, collabore à divers journaux comme responsable néodroitiste (le Monde, le Matin, etc.), cosigne avec M.-G. M. le manifeste Révolution droitiste (1980), devient le directeur de rédaction du mensuel du même nom (1980-1981), participe à la création de NEV (1981), de Radio philalèthe (1980), au Nouveau Pal (1982), à la Lettre de Micberth (1984-1985), et soutient une thèse à la Sorbonne sur l'Anarchisme de droite dans la littérature contemporaine, qui sera publiée un peu plus tard et dans laquelle M.-G. M. occupe une place importante (PUF 1988).
A dirigé le Centre universitaire d'études micberthiennes (créé en 1985), publié une revue intitulée Regards sur Micberth et assumé les fonctions de conservateur des archives micberthiennes et d'historiographe officiel de M.-G. M.
Oeuvres publiées : Larmes blanches (Lattès 1976), Bière au soleil (Arthaud 1978), Mam la louve (Arthaud 1979), Révolution droitiste (Jupilles 1980), l'Anarchisme de droite dans la littérature contemporaine (PUF 1988).
Nouvelle Droite française, Révolution Droitiste (Mensuel), Révolution Droitiste (Manifeste), Radio Philalèthe, Nouvelle Élite vidéomagazine, Nouveau Pal (Le), Lettre de Micberth (La), Anarchisme de droite dans la littérature contemporaine (L'), CUEM, Regards sur Micberth Haut de page ]

 
> RIRE
Le rire de Micberth est fréquent, énorme, contagieux, libérateur. C'est l'irruption d'une formidable vitalité au détour d'un discours, dans le prolongement d'un geste, en plein coeur d'un travail particulièrement absorbant. On pourrait le définir (ce rire) comme la manifestation physique - voire paroxystique - d'une manière non conformiste d'envisager la réalité; paradoxes, jeux de mots, calembours, lieux communs bousculés, délire verbal, situations simulées, propos volontairement caricaturaux... tout ce qui perturbe le fonctionnement trop sage de l'acte et du langage peut être le déclic significatif. M.-G. M., qui ne s'interdit nullement, en public, les saillies et l'humour - en présidant une réunion, devant un micro ou une caméra de télévision, dans le contexte le plus officiel qui soit - réserve le rire à ses intimes.
Il a, pour lui, le sens d'une confidence, d'un bonheur partagé; il ne se conçoit donc pas en présence d'étrangers.
Personnage, Humour, Vie Haut de page ]

 
> ROGER SALENGRO (24 BIS, RUE)
Immeuble situé dans un quartier résidentiel de la ville de Tours, qui abrita de 1965 à 1968 la Jeune Force poétique française et les Éditions Mic Berthe. Mais ce lieu ne fut pas seulement un siège social; Micberth y avait ses appartements, la nuit des saltimbanques de talent s'y produisaient et c'est en cet endroit que le mouvement autobusiaque fut créé et se développa.
L'histoire retiendra aussi que le 24 bis, rue Roger Salengro, fut particulièrement exposé, après la fondation, par M.-G. M., du premier comité antidrogue français, et au cours du printemps et de l'été 1968.
Autobusiaque, Mai 68, Jeune Force poétique française, Éditions Mic Berthe, Micberth (Anick), Cormery (Catherine), Cormery (Gilles), Camille (Alain), Decrauze (Daniel), Bessière (Maryse), Boulay (Yves) Haut de page ]

 
> ROMAN POLICIER
Micberth a beaucoup apprécié ce genre de littérature pendant son enfance et son adolescence : en particulier les auteurs anglo-saxons, ainsi que Vernon Sullivan (Boris Vian) et San-Antonio, alors à ses débuts. Il a depuis fort longtemps renoncé à ce type de lecture distractive, bien qu'il ne méprise aucunement ce style de productions romanesques et qu'il ne renie pas ses goûts antérieurs.
Il a d'ailleurs vécu, au cours de son existence mouvementée, des moments extrêmement périlleux qui auraient pu constituer des épisodes de choix dans quelques Série noire de la meilleure veine. C'est ce qui l'a conduit à écrire un savoureux roman noir, le Pieu chauvache, dont la trame est inspirée par des événements qui l'ont touché de très près.
Pieu chauvache (Le), Mèque (Style), Écriture, Littérature Haut de page ]

 
> ROULETTE RUSSE
Un soir de l'année 1970, au château d'Igny, Micberth reçoit Alain Camille, son disciple et ami. Ce dernier est fort sombre; il annonce à M.-G. M. dans un accès de désespoir qu'il renonce à sa vocation d'écrivain et qu'il va se consacrer au commerce des livres rares et des antiquités. Micberth oppose à ce lamento un discours sur le courage qui ne convainc guère son interlocuteur. Aussi voyant le peu d'effet de ses propos, il décide d'utiliser les grands moyens. Il va chercher un colt qu'Alain Camille lui a vendu quelques mois auparavant et vient se rasseoir en face de son ami. Il glisse une balle dans le barillet, qu'il fait tourner d'un grand geste du plat de la main, et lui dit ceci : « Tu vois, Alain, je suis heureux, très heureux d'exister. Mes femmes, mes enfants, mes amis m'adorent. Je me sens investi par le destin, pour remplir une mission purificatrice au profit des hommes de bonne volonté, et tu sais combien je me bats chaque jour pour voir triompher mes idées et quels plaisirs, malgré les échecs, j'en retire. Eh bien ! je suis prêt à te sacrifier tout ça pour te prouver l'importance de ton destin d'écrivain. »
Et malgré les supplications de Camille, il pose le canon glacé de l'arme sur sa tempe. Le chien claque et le percuteur ne trouve que le vide.
Un mois plus tard, le premier roman d'Alain Camille était rédigé et le 29 juillet 1971, il paraissait chez Gallimard avec une dédicace à M.-G. M. fort ambiguë. « A tous les hors-la-loi d'hier et d'aujourd'hui, à tous les rifodés, malingreux, mercandiers, coupe-jarrets, coquillards, sabouleux, mercureaux, faux-sauniers, tire-laine, courtauds de boutanche, fractureux, gens de la petite flambe, hubains, narquois drilles et rôdeurs de filles, à tous nos jeunes morts, à Bonnot, Loutrel, Danos, à Casanova et au docteur Michel-Georges Micberth qui est aussi des nôtres. » A.D.G. Et il rajoutait de sa main : « Pour Micb, sans qui A.D.G. ne serait pas Alain Camille. » (Voir Regards sur Micberth n. 3, pages 22 et 23.)
ADG, Action, Courage, Amitié Haut de page ]

 
> ROYER (Jean)
Maire de Tours depuis plus d'un quart de siècle, cet ancien instituteur soutint l'action de Micberth de 1964 à 1968. Déjà effaré par la force subversive des dégagements autobusiaques (1967), il prit nettement position contre Révolution 70 (1968) et exprima son hostilité de vive voix à M.-G. M. au cours d'un entretien orageux. (Voir à ce sujet les Vociférations d'un Ange bariolé).
Sa croisade contre ce qu'il jugeait être de la pornographie commença lorsqu'il se trouva confronté aux textes et aux dessins de M.-G. M. parus dans Révolution 70. Il crut trouver là - dans cette pudibonderie militante - le tremplin d'une carrière politique nationale et c'est en grande partie pour défendre la cause de la salubrité publique qu'il se porta candidat à l'élection présidentielle en 1974, après le décès de Georges Pompidou.
Micberth était alors, depuis un peu plus de deux mois, chroniqueur-polémiste à Minute et il abandonna immédiatement ses fonctions, quand la direction du journal décida de soutenir la candidature de Royer.
Pour lui, le maire de Tours était un homme aux capacités limitées, qui pouvait devenir éminemment dangereux si on lui confiait les rênes de l'État. « Royer, c'est un Hitler raté avec la petite moustache en moins », écrit Micberth dans les Vociférations d'un Ange bariolé, « une façade hypnotisante qui cache un désarroi de grand malade, c'est le bon à lape catalyseur de détresses. Il sait parfaitement exploiter les situations. C'est enfin et surtout un électoraliste démagogue. »
Jeune Force poétique française, Docks (9, rue des), Mai 68, Autobusiaque, Vociférations d'un ange bariolé (Les) Haut de page ]


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