> TECHNIQUE
Elle a toujours tenu une grande place dans la vie de Micberth. M.-G. M. a naturellement le sens des choses. Il accorde autant de considération à « l'intelligence de la main et de l'oeil » - selon les termes de Pierre Debray-Ritzen - qu'à cette capacité d'abstraction que l'on tient trop souvent pour la seule et véritable intelligence.
Micberth aime connaître et comprendre le fonctionnement des machines et des outils dont il fait usage : utiliser une voiture, une perceuse, un chalumeau oxhydrique, un combiné téléphonique ou un récepteur de télévision ne lui suffit pas, il a toujours examiné, démonté, réparé (éventuellement) les divers instruments dont il se servait, d'abord par nécessité, mais aussi par pure et simple curiosité.
Il répond ainsi à un désir personnel légitime, et manifeste son respect à l'égard du labeur des hommes. Rien de plus louable, selon lui, que la compétence ouvrière, la dextérité du faiseur, les fruits d'une expérience qui s'est constituée lentement et rudement, au fil des ans, au prix d'innombrables efforts, grâce à une longue alchimie dans laquelle la faculté d'invention, la connaissance des matériaux employés et l'habileté manuelle s'unissent pour que l'artisan puisse parvenir au résultat souhaité.
On est loin (naturellement) de la fabrication rapide, usinière et souvent automatisée, des objets dont nous faisons une consommation quotidienne, mais M.-G. M. pense que le génie humain réside tout autant dans le travail artisanal que, par exemple, dans la conception d'un logiciel informatique.
Il ne s'agit pas là, pour lui, d'une perspective idéalisée; ces deux formes de création, il les connaît parfaitement pour les avoir pratiquées.
Intelligence, Sottise, Pratique (Vie), Travail manuel Haut de page ]

 
> TÉLÉVISÉES (PRESTATIONS)
Il y eut quatre prestations télévisées de Micberth sur une chaîne nationale (FR3, dans l'émission Tribune libre. Elles sont étroitement liées à l'histoire de la nouvelle Droite française : la première, Vers une nouvelle droite, apparaît comme l'officialisation de la NDF, mouvement politique jusqu'alors clandestin, et surtout comme l'émergence d'une droite aristocratique et libertaire se démarquant très nettement des partis traditionnels; la seconde, Apologie de l'abstention (diffusée le 3 juin 1977), est une charge féroce contre le suffrage universel et la démocratie républicaine; la troisième, Il y a « nouvelle droite » et Nouvelle Droite (19 décembre 1979), se fait l'écho de l'effervescence de la presse parisienne, au cours de l'été 79, face aux divers modes d'expression néodroitistes et établit un distinguo utile entre la NDF et la Nouvelle Droite culturelle d'Alain de Benoist; quant à la quatrième, Prout, caca, boudin ou L'État socialo-communiste (8 avril 1982), elle constitue à la fois un portrait apocalyptique de la gauche au pouvoir et un retrait, violent et radical, de M.-G. M. sur les terres de l'aristocratie libertaire. On sent, dès ce moment, que l'histoire de la Nouvelle Droite française touche à sa fin, car il n'est pas question, pour M.-G. M., de servir de repoussoir aux socialo-communistes qui gouvernent et il ne désire pas davantage dynamiser une opposition sans âme, engluée dans une stratégie exclusivement politicienne.
Ces interventions télévisées ont révélé à quelques centaines de milliers de Français un orateur talentueux, un pamphlétaire redoutable, un aristocrate au verbe truculent et efficace et le tenant le plus représentatif de l'anarchisme de droite.
Nouvelle Droite française, Révolution droitiste (Mensuel), Révolution droitiste (Manifeste), Abstension (Apologie de l'), Nouvelle droite (Vers une), Nouvelle Droite et Nouvelle Droite (Il y a), Prout caca boudin ou l'Etat socialo-communiste, Scatophile Haut de page ]

 
> TEMPS
Lorsqu'on se trouve en compagnie de Micberth, le temps arithmétique est annulé; on entre dans la durée, dans une dimension neuve, subjective, tissée d'émotion, vouée à l'intelligence et à l'imagination. On commence un entretien avec M.-G. M. en début d'après-midi et quand on consulte sa montre pour la première fois, la nuit est déjà tombée. Tous ses interlocuteurs ont vécu cette expérience et constaté ce phénomène.
C'est que Micberth lui-même vit à un rythme tellement intense et se livre à des activités si multiples que l'on sent immédiatement à son contact ce souffle et cette densité. Cet homme qui, depuis son adolescence, dort en moyenne quatre heures par nuit et connaît toutes les aventures du corps et de l'esprit, ne respecte que le temps de sa singularité.
Vie, Liberté, Quotidien, Personnage Haut de page ]

 
> TOLÉRANCE
Micberth n'aime guère ce terme; il le juge trop commode pour être honnête : il peut en effet être utilisé indifféremment selon les circonstances par une canaille, un medius vir ou un homme profondément indulgent. Il y a donc là, selon lui, une mollesse sémantique qui n'est pas satisfaisante. Un être animé par des convictions et des sentiments forts ne doit pas éprouver la moindre tolérance à l'égard de tout ce qui peut menacer gravement les gens qu'il aime ou les croyances qui sont les fondements moraux de son existence.
Cela ne signifie pas qu'il faille dresser des remparts autour de son univers social ou familial, voire exercer des violences à l'encontre de ceux qui pensent et agissent différemment de soi, mais il est indispensable de ne pas confondre l'ouverture (nécessaire) à la diversité culturelle, fertile et fructueuse, et l'acceptation de ce qui est nuisible, pervers et destructeur. Or c'est ce qui se passe trop souvent dans cette société permissive qui est la nôtre. Sous prétexte de ne pas tomber dans le péché d'intolérance, on cultive l'excès inverse et on devient la proie de toutes les maladies intellectuelles et morales de l'époque : la convivialité excessive, la compréhension qui va jusqu'à la complaisance, la connivence culturelle, le rejet de tout ce qui est règle, postulat, principe, en matière de pédagogie et de relations humaines, l'abandon de toute distinction entre le bien et le mal, etc.
Intelligence, Fermeté, Convivialité, Protocole Haut de page ]

 
> TOURS
Micberth est né à Tours le 12 août 1945. Il y a passé son enfance, son adolescence et le début de sa vie d'adulte. C'est dans cette ville qu'il a créé, en 1963, la Jeune Force poétique française, un mouvement international d'aide à la poésie, qui devait connaître un essor remarquable - délégations de la JFPF dans plus de quarante pays, nombreux spectacles et représentations théâtrales, publication de livres, de revues et d'une anthologie volumineuse... ; c'est là qu'il organisa une Semaine de la poésie qui eut un grand retentissement et une animation culturelle sans précédent dans cette métropole provinciale; il y fonda aussi le mouvement autobusiaque et le premier comité antidrogue français et y joua un rôle d'importance nationale dans le soulèvement libertaire du printemps et de l'été 1968. Pourtant, en septembre de la même année, les édiles de la ville se coalisèrent contre lui et lui firent quitter Tours.
Plus de vingt ans après cet acte injuste et ignominieux, alors que l'Université française a plusieurs fois rendu hommage à M.-G. M., en différents travaux, la ville de Tours n'a toujours pas réparé ses torts envers lui. A quand ce mea culpa officiel qui, bien que tardif, ne serait que justice ?
Jeune Force poétique française, Mai 68, Autobusiaque, Antidrogue (Comité), Thèses Haut de page ]


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