> UTOPIE
Ce terme, créé au XVIème siècle par sir Thomas More - utopia : du grec ou (non) et topos (lieu) -, qui désigne un système politique à la fois imaginaire et idéal, semble peu compatible avec la philosophie de l'action, ambitieuse mais pragmatique, qui est celle de Micberth et encore moins en rapport avec ses options politiques.
Souvenons-nous à ce propos que M.-G. M. n'a pas de mots trop durs pour les idéologues fondateurs de la démocratie républicaine moderne à qui il reproche - justement - leur manque de discernement et leur irréalisme : « Je crois que la démocratie, écrit-il, en raison de son système indirect, n'a jamais été qu'une utopie fort dangereuse. En refusant de se donner les moyens d'être vraiment démocratique, elle nous oblige à un perpétuel balancement entre les extrêmes de gauhe et de droite pareillement détestables. » (In la Lettre, page 48.)
Cependant, il faut aussi constater que l'anarcho-droitisme micberthien contient, dans sa révolte même, une dimension généreuse, altruiste, qui culmine parfois en un véritable élan révolutionnaire. Au cours de sa première prestation télévisée, M.-G. M. déclare à son interviewer, Daniel Decrauze, qu'il lui arrive de rêver « A une France, où, un beau matin chaque homme s'arrêterait d'obéir. Ce serait la révolution non sanglante. Tout s'écroulerait. Nous pourrions ainsi reconstruire, patiemment, une nouvelle société aux dimensions de l'homme, sur les cendres et les excréments de la lâcheté, de la méchanceté et de la bêtise. »
Mais tout cela est énoncé au conditionnel - il s'agit d'un rêve. M.-G. M. n'est pas dupe : et à la différence de nombre d'intellectuels contemporains, il ne prend jamais ses désirs pour des réalités.
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