> LÉAUTAUD (Paul)
Il peut sembler étrange, de prime abord, que Micberth se soit intéressé à Paul Léautaud, au point de lire tous les volumes (publiés) de son Journal littéraire.
On voit mal Micberth l'aristocrate, l'imprécateur, le bâtisseur de mondes, penché sur les confidences quotidiennes d'un écrivain étrange, plus connu par ses entretiens radiophoniques avec Robert Mallet que par ses oeuvres littéraires, et réputé, de surcroît, pour sa misanthropie, son égocentrisme et l'attention maligne qu'il porte aux avatars existentiels des gloires de la littérature.
Pourtant, M.-G. M. apprécie Paul Léautaud; il reconnaît en lui un écrivain de qualité, plein de grâce et de naturel - de la famille de Diderot, de Cendrars et de Paraz -; il est intéressé par son travail d'entomologiste sur les éditeurs et les lettrés parisiens et il est touché par la liberté de ton et de pensée de l'auteur d'In Memoriam.
Léautaud est l'un des auteurs étudiés par F. Richard dans son ouvrage : L'Anarchisme de droite dans la littérature contemporaine.
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> LÉGALISME
Micberth ne reconnaît pas la légitimité de la démocratie républicaine qui nous gouverne; il l'a souvent dit et écrit avec force. Cependant, bien qu'il ait toujours vécu comme un homme libre - au point de constituer, avec ses compagnons de lutte, ce que l'on a appelé parfois : « un État dans l'État » - il n'a jamais contrevenu à la légalité républicaine; il se bat depuis plus d'un quart de siècle pour une droite libertaire, mais sans chercher à imposer ses idées par la force. Il croit au cheminement culturel, à la contagion morale et intellectuelle, à la force de persuasion et d'exemplarité, mais certes pas au complot armé. Ce « tout-pouvoir » qui a tenté de l'étouffer, qui l'a paupérisé, diffamé, emprisonné, ne mérite, à son sens, ni un baroud d'honneur inutile, ni un assaut suicidaire. M.-G. M., le rebelle, a toujours utilisé contre la démocratie républicaine des armes culturelles, il a refusé de s'inscrire dans la logique du pour et du contre, il s'est contenté d'exister différemment, avec joie et acharnement. C'est dans ce sens que l'on peut dire que Micberth est un légaliste.
Démoratie républicaine, Liberté, Violence Haut de page ]

 
> LÉGENDES
L'existence de Micberth est une véritable épopée, si l'on s'en tient strictement aux faits qui la constituent; il est donc naturel qu'elle ait donné naissance à de nombreuses légendes, toutes formées à partir de différents aspects de la vie et de l'oeuvre de M.-G. M.
Les points d'ancrage de ces folles rumeurs devenues ritournelles légendaires sont surtout la précocité de M.-G. M., son génie intellectuel, sa puissance sexuelle, sa force morale, son charisme incontestable, la multiplicité de ses aptitudes et le parfum d'aventure qui l'a toujours entouré.
Les articles de cette encyclopédie sont justement destinés à faire la distinction, grâce aux informations recueillies, entre la légende et la réalité.
Personnage, Mythes, Paraître, Action Haut de page ]

 
> LETTRE DE MICBERTH (LA)
Feuille pamphlétaire créée par Micberth et publiée d'octobre 1984 à avril 1985. Cette publication mensuelle retint l'attention des professionnels, malgré la brièveté de son existence; ils y trouvèrent une verve et une liberté de ton peu communes. Certains en firent état publiquement : Michel Polac, par exemple, (Droit de réponse du 2 mars 1985, sur TF1) qui y découvrit« une écriture extraordinaire », ou Jacques d'Arribehaude qui lui consacra une longue chronique élogieuse (le Bulletin célinien n. 67, mars 1988).
Le but de M.-G. M. était de « donner à la veine polémique de nouvelles lettres de noblesse; (de) faire d'une littérature d'humeur et de combat le creuset fertile de toutes les nuances de la sensibilité et de l'intelligence, (de) tailler dans la réalité au scalpel, sans doute, mais aussi dans la pratique d'une langue constamment inspirée, (de) faire surgir l'humour, la dérision, les aperçus cocasses, toutes les déchirures et tout l'émerveillement qui caractérisent l'univers micberthien ». Les articles de M.-G. M. ont été réunis et publiés sous le titre : la Lettre par les Éditions Res Universalis en 1986.
Pamphlet, Aristocratisme, Violence, Rebelle, Littérature Haut de page ]

 
> LÉVY (BERNARD-HENRI)
Éditeur parisien et romancier, Bernard-Henri Lévy fut il y a une vingtaine d'années un « nouveau philosophe » particulièrement présent dans l'univers médiatique. Il s'était intéressé, auparavant, aux travaux de Micberth et en particulier au mouvement autobusiaque. Toutefois, M.-G. M. ne donna aucune suite aux rapports qui avaient été engagés avec Lévy par l'une de ses collaboratrices.
Il pense aujourd'hui que B.-H. L. est un écrivain médiocre, un penseur insignifiant dont l'oeuvre apparaît comme l'un des nombreux avatars du gauchisme et surtout que ce personnage essentiellement médiatisé est un dangereux incitateur à la haine. Il a tracé de lui ce portrait incisif dans la Lettre : sous le titre : « Juifaillon. »
« Bernard-Henri Lévy n'est pas le grand gosse débile que je croyais cocotté par le tout-Paris avachi et pervers, écrit Micberth, c'est une petite vipère comme tant d'autres qui inocule son venin dans les chairs saines qui passent à portée de ses crochets. » « Le ludion, tout de go, se veut déjà un classique et il serait particulièrement de mauvais goût de le prendre pour ce qu'il est, c'est-à-dire, un parfait turlupin. (...) » « Bernard-Henri Lévy a des haines, oui, mais des idées, point. Il tremble de berlue car partout il croit voir renaître, surtout dans l'anodin, l'hydre pouacreuse du fascisme et du nazisme. Même chez le turbulent Nabe qu'il traite dans l'Événement du jeudi d'écrivaillon nazi. Je ne sais pas quelle zaniniérie se cache dans ou derrière le Nabe dont je parle, mais je donnerais bien les oeuvres complètes de l'Hébreu de chez Grasset contre un point virgule de Au Régal des vermines, même trou du cul comme se voit l'auteur, même gluante taupe coco comme on me dit qu'il serait. Cela reste à vérifier. Bref, Lévy endort, Nabe éveille. » (Voir la Lettre pages 255 à 258.)
Nabe (Marc-Édouard), Lettre de Micberth (La), Racisme Haut de page ]

 
> LITTÉRATURE
Un écrivain important - poète, penseur, pamphlétaire, romancier... - peut-il se montrer extrêmement critique à l'égard de la littérature, sans se renier lui-même et sans discréditer son oeuvre ipso facto ? Oui, s'il se nomme Micberth, si l'esprit critique est une constante de son attitude intellectuelle et morale, s'il ne met pas en cause l'acte littéraire en lui-même, mais (justement) les débordements d'interprétation auxquels il donne lieu - l'écrivain contemporain se prenant souvent (à tort) pour un homme d'action : ainsi Aragon, Sartre, Malraux, Camus, Mauriac et quelques autres - s'il constate la qualité médiocre de la littérature actuelle, et s'il déplore le fait qu'elle apparaît rarement comme un fait culturel essentiel.
Pour M.-G. M. donc, la littérature est un art majeur qui doit être considéré comme tel, à la fois par les créateurs et par les lecteurs et ne pas donner lieu à des dérives préjudiciables aux uns et aux autres.
Écriture, Art, Écrivain, Écriveur Haut de page ]

 
> LUDIQUE
Micberth, colosse barbu et chevelu, qui apparaît à beaucoup comme l'incarnation de la sagesse et de la rigueur morale, n'en est pas moins un homme au comportement ludique : non seulement il aime les farces et les jeux, mais il sait pimenter le travail le plus absorbant et le plus acharné de moments de détente et d'amusement; c'est moins une méthode savante qu'une disposition naturelle qui permet à M.-G. M. d'être efficace tout en cultivant le bonheur de l'instant. Tous ceux qui ont travaillé avec lui ont particulièrement apprécié cette manière d'être.
Jeu, Farce, Humour Haut de page ]


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