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> MÈQUE (STYLE) En 1973, dans l'« Anthologie du pamphlet de la Libération à nos jours », publiée par le Crapouillot, Éric Asudam (pseudonyme de Micberth) fut présenté comme le géniteur du « style mèque ». Par la suite, cette expression fut souvent reprise de manière plus ou moins appropriée. Mais que représente le style mèque - cette création micberthienne - dans l'histoire de l'écriture ? Un mélange savant d'interpellations au lecteur, de tournures argotiques, d'expressions vives et colorées, de bonheur de dire et d'écrire, de syntaxe libre et de rythme souvent effréné. C'est l'écriture sans carcan, sans amidon grammatical, l'émotion maîtrisée, l'accord immédiat entre le mot et la pensée.
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> MER Micberth, qui a une ascendance bretonne, aime renouer de temps à autre avec ce formidable élément liquide qu'il a connu tout enfant. Les longues promenades sur les plages de l'Atlantique et la navigation au large ont toujours été pour lui des moments de régénération intense. Plus qu'un spectacle poétique, la mer apparaît dans la vie de ce terrien comme une échappée nécessaire, des retrouvailles avec une ascendance rebelle et tumultueuse.
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> MESNIE MICBERTHIENNE Famille aristocratique fondée par Micberth en 1970, qui apparaît comme une structure élargie par rapport à la cellule familiale traditionnelle ; elle inclut en effet l'épouse et les enfants de Micberth, mais aussi des personnes venues de l'extérieur qui ont voulu faire partie de l'entourage immédiat de M.-G. M., le maître de la mesnie. Il y a - de plus - dans la mesnie des collaborateurs permanents ou occasionnels qui se situent en dehors du noyau intime de la collectivité. La finalité de M.-G. M., en l'occurence, est à la fois morale et expérimentale : il s'agit de faire vivre ensemble des gens qui se sont choisis et qui ont un idéal commun - amour de la vie, respect de l'autre et culte de l'intelligence -, et de tirer des leçons de leur expérience pour en faire bénéficier les contemporains. La mesnie micberthienne a aujourd'hui dix-neuf ans d'âge; elle a survécu aux nombreuses péripéties qui ont secoué l'existence de son maître - et créateur - et de ses compagnes. Cette pérennité dans un contexte socio-politique qui lui était foncièrement opposé est déjà une prouesse en soi; mais elle nous montre aussi - et surtout - que les aspirations fondamentales de l'homme ne sauraient être éludées et que le goût du bonheur, lorsqu'il est imprégné de noblesse et d'exigence, est la seule aventure humaine qui vaille.
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> MÉTAMORPHOSES Le personnage Micberth est surprenant à plus d'un titre, surtout dans ses aspects divers - et parfois contradictoires - ; aussi s'est-on souvent posé la question de l'unité de son être, face à tous ses modes d'expression multiples. Quel rapport, en effet, peut-on établir entre le bretteur pamphlétaire, bousculeur d'idées reçues et étrilleur de canailles et l'ami, l'amant, le père, le maître de mesnie si attentif à l'égard de son entourage ? Quel rapport entre le chercheur scientifique, soucieux de précision et épris de rigueur expérimentale, et l'homme de la création permanente - orale, gestuelle, écrite, plastique, technique... -, entre le pionnier de l'action et de la pensée et le fondateur de la Nouvelle Droite française, entre le personnage charismatique et l'aristocrate qui refuse toutes les intrusions médiatiques ? Et surtout les incarnations successives - parfois même simultanées - de cet « homme protée » (voir Regards sur Micberth n. 1, page 13) ne s'annulent-elles pas réciproquement, laissant des traces brillantes, certes, mais parcellaires, dispersées ? En réalité, l'être de M.-G. M. est originellement multiple et il a toujours eu le courage d'assumer toutes les formes de son imagination et de son intelligence; chez lui, point d'inhibition, point de soumission aux idées reçues et aux conventions, aucun frein à sa volonté d'être, sinon celui que lui imposent le respect de la liberté d'autrui et sa propre rigueur morale. La plupart des hommes jouent difficilement sur une seule note; Micberth utilise avec aisance toute la gamme : c'est ce qui nous paraît si étonnant.
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> MICB Nom donné à Micberth par ses intimes, depuis la fin des années 60; il se prononce Mic, mais s'écrit Micb. Cette adjonction d'une lettre au Mic originel, diminutif amical qui avait cours pendant l'enfance et l'adolescence de M.-G. M., n'est pas un simple détail anecdotique; il correspond, comme l'adoption officielle de Micberth, en lieu et place du patronyme Berthe, à un choix dicté par des raisons à la fois pratiques et esthétiques : de même que Micberth apparaissait, de toute évidence, comme la référence nominale réelle de l'aventure humaine de M.-G. M. - Michel Berthe n'étant que deux signes convenus figurant dans des dossiers administratifs - Micb s'est imposé peu à peu avec sa singularité et son surcroît de densité, de préférence à Mic qui avait une résonance trop sèche et trop anodine.
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> MICBERTH Patronyme : Berthe, prénoms : Michel, Georges. Micberth est le nom qui scelle une aventure humaine, celle de M.-G. M. Très tôt, en effet, dès sa prime enfance, Michel Berthe est pour tous ses camarades, condisciples et intimes, Mic Berthe; c'est ainsi qu'il signe ses premiers poèmes au début de son adolescence et il continuera par la suite : les articles parus dans la presse et les documents officiels qui datent de la première époque de la Jeune Force poétique française font référence à Mic Berthe, poète et président-fondateur de cette association. Aussi, en 1967, M.-G. M. fait légaliser l'usage de ce nom devant notaire - Maître Viau, à Tours - procédure courante dans un cas de ce genre. Plus tard, lorsque M.-G. M. se porte candidat aux élections cantonales de Tours Nord contre Jean Royer - pour démontrer, comme au moment de l'élection présidentielle de 1969, l'imposture démocratique - il fait inscrire sur ses affiches : Michel Micberth. Ensuite l'appellation Michel-Georges Micberth deviendra définitive.
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> MIMÉTISME Il est l'un des ressorts principaux des comportements humains, individuels et collectifs; on le retrouve à la source de phénomènes de masse aussi divers que la mode, la guerre, le sport, la religion, les loisirs... Pour M.-G. M., le mimétisme est une déviance notoire de la sociabilisation nécessaire de l'homme; en effet ce dernier ne doit jamais oublier qu'il est - aussi - un animal social, mais cela ne signifie pas qu'il doive calquer son attitude sur celle de la majorité, ou sur le comportement de tel ou tel individu, qui lui paraît sur l'instant séduisant, sans tenir compte de ses aspirations et de sa personnalité profonde. MLe mimétisme est une facilité intellectuelle et morale qui prend aujourd'hui une importance accrue du fait de l'omniprésence du son et de l'image et en raison de la planétarisation de l'économie. Micberth a toujours été favorable à une multiplication des contacts entre les hommes - et en particulier entre les peuples - mais pas à l'instauration d'une similitude universelle.
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